- Titre : Green river
- Souvenir de lecture
- Auteur : Tim Willocks
- Année : 1995
- Editeur : Sonatine
- Résumé : Green River est un pénitencier de sécurité maximal situé au Texas. Un enfer où survivent près de trois milles âmes damnées entre tensions raciales, violence et règlements de compte. Ray Klein, affecté à l’infirmerie en tant qu’ex-mèdecin y purge sa peine en attendant sa libération prochaine. Lorsqu’une émeute éclate, Ray doit faire face à un déchainement de violence inouïe et tenter de survivre dans ce chaos indescriptible.
- Mon humble avis : Tim Willocks est un auteur à part. Aussi à l’aise dans des épopées moyenâgeuses haletantes ( la religion ) que dans d’âpres polars tels que ce Green River ou l’excellent Bad city blues. Si l’on excepte les douze enfants de Paris, sorte de terminator raté au beau milieu de la nuit de la Saint Barthélémy, l’oeuvre de cet auteur britannique est aussi éclectique que brillante. C’est le cas de ce Green River, polar d’une violence et d’une tension rare mais aussi dénonciation implacable du système carcéral américain. Willocks n’est clairement pas un poète ni un styliste : son écriture est directe et simple, elle plonge son lecteur au coeur de l’horreur, de la cruauté extrême. Ce livre n’est pas à mettre entre toutes les mains, les scènes de sexe sont sales, la torture y est omniprésente et aucun détail n’est épargné au lecteur. On est ici dans le nauséabond, le cradingue et certaines situations sont à la limite du supportable. Ceci étant dit et fort heureusement ce roman ne se limite pas à cette violence gratuite et Willocks fait preuve d’un vrai savoir-faire pour dépeindre la tension qui règne derrière les barreaux de cette prison mais également pour brosser une série de personnages que l’on est pas près d’oublier. Glauque, parfois outrancier voir caricatural ce Green River est, à mon humble avis, l’un de ces romans dont on ne ressort pas indemne, un bouquin que j’ai adoré mais que beaucoup de lecteurs trouveront trop dur, trop âpre voir trop simpliste. Si le thème est balisé, le traitement de Willocks fait de cette oeuvre un objet littéraire haletant, empreint d’une tension rare. C’est ce que je retiendrais de cette lecture au-delà de la violence et de la rudesse de son propos. Green River est un bon roman, de ceux qui marquent. Un texte sans concession par un auteur hors-norme. God save Mr Willocks.
- J’achète ? : Si tu es adepte de new romance ou de romans à l’eau de rose tu peux passer ton chemin. Si le nom d’Edward Bunker t’évoque des heures de lectures passionnées ou si tu as le coeur bien accroché, je te recommande chaudement cette oeuvre dure, violente et définitivement marquante.
Pour le coup, celui-ci ne rejoindra pas ma PAL… Toutefois, excellente chronique !!! Merci !
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Encore une fois merci Kirsteen et je comprends qu’on soit rebuté devant certain roman, ce qui est rarement mon cas !
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Et bien cet article passionné vient de faire passer Green River sur le haut de ma PAL. Merci
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et bien tant mieux ! N’hésite pas à m’en donner des nouvelles après lecture, bonne journée franck
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Je n’ai jamais lu l’auteur, j’ai dans ma PAL La religion et Les douze enfants de paris.
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La religion quelle livre ! Je suis beaucoup plus réservé sur les douze enfants de Paris .
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J’entends beaucoup parler de ses deux titres et j’ai hâte de me faire mon avis =)
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Tu m en donneras des nouvelles , je pense que tu devrais apprécier
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J’aime ce genre… Je note!
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un livre coup de poing !
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