- Titre : Power
- Auteur : Michaël Mention
- Année : 2018
- Editeur : Stéphane Marsan
- Résumé : 1965 : annus horribilis pour les Etats-unis. Le pays est au bord du gouffre : guerre du Vietnam, crise raciale et sociale, émeutes, violences policières. Des factions armées fleurissent dans tous les quartiers noirs des grandes villes et des milliers d’afro-américains, discriminés, harcelés, rejoignent le Black Panther Party. L’organisation para-militaire oeuvre pour les déshérités du ghetto et arme ses membres, mais c’est sans compter sur la réaction du gouvernement américain. S’engage alors une guerre, impitoyable et meurtrière.
- Mon humble avis : Une couverture magnifique, des avis enthousiastes, un auteur encensé, une période historique passionnante, tous les ingrédients étaient réunis pour que ce Power entre dans le panthéon de mes grandes lectures de cette année 2019. Aujourd’hui encore, en rédigeant cette petite chronique, je ne sais pas vraiment si oui ou non, ce roman de Michaël Mention restera dans ma mémoire. Et pourtant. Pourtant j’ai dévoré ce texte en quelques jours, pourtant j’ai été passionné par les destins croisés de Charlène, Neil et Tyrone, pourtant je n’ai pas pu lâcher ce roman jusqu’à la dernière page. Alors d’où vient cette gêne ? D’où vient ce sentiment d’inachevé ? L’explication tient surement dans mes lectures passées. En effet, même si ce roman est centré sur la formation et la chute des Black Panthers, il ambitionne de dépeindre une époque, celle des sixties. Une époque que d’autres ont retranscrits de façon brillantissime et je pense bien évidemment aux romans de James Ellroy. Soyons clair, les deux auteurs sont difficilement comparables, Power me parait être un ‘Ellroy light’ , il lui manque la folie, la fougue et le souffle qui caractérise les romans de l’auteur du Dalhia noir. Malgré cela, je ne peux que recommander la lecture de ce Power et je vais tenter de vous en expliquer les raisons. D’abord le contexte : ces fameuses Sixties et leurs cohortes d’assassinats mythiques ( Kennedy, King, Sharon Tate, Malcom X pour ne citer qu’eux ), la musique funk qui déferle dans les quartiers blacks, les revendications sociales et raciales exacerbées, la guerre du Vietnam. Une époque marquée du sceau de la violence extrême, d’une répression sanguinaire. Michaël Mention plonge sa plume dans cette période trouble et décrit avec maestria et un peu de superficialité les événements qui ont marqué cette décennie. En suivant la destinée d’un flic, d’un agent infiltré et d’une pasionaria, l’auteur britannique tisse sa toile tout en restant au coeur de l’action. C’est efficace, les personnages sont marquants et le récit se déroule sans temps morts. Ajoutez à cela une écriture fluide, des paragraphes courts et vous obtiendrez un bon roman, un peu fourre-tout, pas à la hauteur de ses illustres prédécesseurs, mais un bon roman tout de même.
- J’achète ? : Difficile d’émettre un avis tranché sur le roman de Michaël Mention. Les lecteurs de Ron Kovic ou d’Ellroy passeront leur tour mais d’autres adoreront la retranscription très précise de cette époque et l’ambiance qui imprègne ce texte. Mitigé vous dis-je.
Cela m’arrive souvent, d’éprouver ce sentiment mitigé. C’est vrai qu’ils y a : les auteurs, et les écrivains, (ce qui est un peu différent, il me semble) ; la plupart du temps nous « rencontrons » de bons, voire très bons auteurs, et plus rarement des écrivains, et là aussi, voire de grands écrivains, comme Ellroy, pour reprendre ton exemple. Mais en plus de cela, il y a aussi, je crois, une question d’atmosphère, ce quelque chose d’imperceptible qui fait que parfois nous sommes plus ou moins réceptifs.
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Tout à fait . Tout cela est extrêmement subjectif et la barrière entre le j’aime et j’aime pas est souvent très fine . Pour ce roman j’étais sans cesse entre les deux .
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Très belle chronique Franck. Mais je vais passer mon tour.
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Je peux comprendre , merci Sophie-Marie
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Je retiens malgré tout : Un bon roman à découvrir pour plonger dans cette époque si troublée.
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Oui clairement.
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Bravo pour avoir clairement retranscrit ton hésitation… j’aime beaucoup.
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Merci Mélie
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A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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C’est bien aussi de dire comme tu le fais Franck que tu as un sentiment mitigé sur un livre dont on a beaucoup parlé en bien 🙂
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Merci de votre sincérité.
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Je peux comprendre cet demi teinte, pour ma part ça a été un véritable coup de coeur.
Il est vrai aussi que ce livre est inclassable !
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Je peux comprendre également, il ne fallait pas grand chose de plus pour que ce soit un coup de cœur .
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Moi j’ai aimé la première partie qui pose le contexte et les bases historique et politique de l’époque et la seconde avec ses 4 personnage à travers lesquels je me suis immergée dans le récit.
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Oui le contexte est génial et intéressant, le traitement un peu léger à mon humble avis .
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