- Titre : Les derniers jours de Marlon Brando
- Auteur : Samuel Blumenfeld
- Editeur : Stock
- Année : 2019
- Résumé : La maison qui abrite l’ogre vieillissant se situe sur les hauteurs d’Hollywood, au 12900 Mulholland drive. Depuis des années, l’acteur mythique y vit terré. Malade, obèse, obsessif, Marlon Brando attend la mort.
- Mon humble avis : Brando le mythe, le plus grand acteur du monde, le bellâtre qui refusa un oscar, l’homme vénéré par ses pairs, le chef de famille exécrable, le débauché, le capricieux, le monstre. Tout à été dit sur cet acteur qui est devenu, depuis sa disparition, l’un des mythes les plus tenaces de l’âge d’or d’Hollywood. Dans ce roman l’auteur se concentre sur les derniers instants de la star. Journaliste reconnu, Blumenfeld pénètre dans le saint des saints, la maison sur Mulholland qui fut témoin du dernier souffle du monstre sacré. Nous retrouvons donc un Brando obèse, en kimono, un homme en bout de course qui n’a plus la force de s’habiller et respire à l’aide d’une machine. On a beaucoup écrit sur la personnalité complexe de Brando, son arrogance et sa méchanceté, son obsession pour l’argent, le peu de cas qu’il faisait de son entourage, sa propension à humilier ses admirateurs. Tout ceci est confirmé dans ce texte de Samuel Blumenfeld, mais comment ne pas être touché par sa décrépitude, comment ne pas être fasciné par ce spectacle pitoyable ? Au détour d’un regard, au détour d’un geste, le grand Brando, celui qui révolutionna l’art de jouer, réapparaît, et l’espace d’un instant la magie opère encore. Au delà de cet aspect forcément morbide, celui de la fin d’un homme, l’auteur s’attache à retracer le parcours de l’acteur, celui d’un homme tourmenté, celui d’un père désastreux, celui d’un séducteur obsessionnel. Brando fut un acteur surdoué, d’après ses pairs l’un des plus grands, mais sa vie ne fut certainement pas à la hauteur du mythe et l’homme encore moins. Malgré l’élégance du texte de Blumenfeld, j’ai ressenti une certaine gêne à la lecture de ce livre avec le sentiment tenace de violer l’intimité d’un être humain en fin de vie, d’écorner la mémoire de celui qui restera à jamais le sublime Terry Malloy de Sur les quais.
- J’achète ? : Mon avis est mitigé. Certes le texte est élégant, certes la personnalité de l’acteur est intrigante, mais l’exercice m’a paru un peu vain pour qui connaît déjà les parts d’ombre du monstre sacré que fut Marlon Brando. Rien de bien nouveau sur Mulholland Drive les amis.
A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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Peut-être est-ce mieux de rester sur des bons souvenirs. Juste « Se souvenir des belles choses », comme l’exprime le titre du film de Zabou Breitman.
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Ou clovis c’est exactement ça .
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Marlon Brandon était bigger than life. Je l’ai toujours vu comme le Minotaure. Tu viens de lui rendre un magnifique hommage dans ta chronique.
J’ai envie du livre de Blumenfeld, malgré tout.
Sophie-Marie
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Merci beaucoup Sophie-Marie
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Le Minotaure , l’image est parfaite .
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Mince, moi qui voulais le lire…
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Pour un fan de cinéma comme toi c’est quand même incontournable.
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Dis moi, l’exercice se rapproche plus du documentaire ou de la biographie romancée ?
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Plutôt de la biographie de fin de vie romancée en fait . Une scène marquante : Brando qui humilie dicaprio et sean Penn qui étaient fans de lui lors d’un cours . Il y allait fort le Marlon .
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Bon, il faut que je me le procure. 😉 Merci, Franck, pour tes chroniques littéraires. 😀
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Merci de t’y intéresser Marcorèle .
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J’attends ton roman. 😉
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Bientôt , bientôt .
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Aaaah ! 🙂
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Bon il m’attend dans ma PAL, je vais voir ce que j’en pense !
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